La situation à Mayotte: Dengue, Covid-19, Ramadan 2020
Depuis le début de l'année, le monde est touché par le virus appelé le Covid-19. Les Outre-mer n'ont pas été épargnées et actuellement Mayotte est au coeur d'une crise sanitaire alors qu'un premier virus circulait déjà sur le territoire, la dengue.
La dengue est une maladie virale transmise à l'homme par des moustiques. Elle est également appelé "la grippe tropicale". Les symptômes apparaissent brutalement après 2 à 3 jours par l'apparition d'une fièvre, accompagnée de maux de tête, de vomissement, de douleurs musculaires. Elle peut conduire à la convalescence. Il n'existe ni traitement ni vaccins commercialisés. Le seul moyen de lutte est la protection inviduelle contre les piqûres.
Le 6 mars dernier, le préfet de Mayotte a déclenché le niveau 4 du plan de prévention et de luttre contre la dengue. Le virus ayant fait 12 morts et une hausse significative des cas, en l'occurence, 3 163 cas de dengue confirmés. Avec l'arrivé du Covid-19 à Mayotte, la situation sanitaire s'est aggravée. Les symptômes étant similaires à la dengue, il n'est pas évident de faire la différence. Cette situation met sous tension les services hospitaliers. L'ïle est actuellement au stade 3 et de nouveaux chiffres sont communiqués quoditiennement par l'ARS (Agence Régionale de Santé).
Par manque d'effectif et de lits de réanimation, le gouvernement a répondu à l'alerte et a doublé le nombre de lits en réanimation et envoyé des renforts mais jugé insuffisant par le personnel soignant face à la situation.
Le respect du confinement s'est aussi montré difficile à accepter sur l'île. En effet dans certaines zones, il y a toujours la présence d'embouteillage par exemple. Depuis le début du Ramadan, l'organisation de mrengué le soir regroupant une centaine de personnes se sont fait malgré l'interdiction des regroupements et sans l'application d'une distance de sécurité. Le Mrengué (contraction de mouringué) est une danse de combat qui se pratique la nuit à Mayotte.Les combats sont rythmés par les battements de tambours qui durent toute la nuit sans jamais s’arrêter. Pendant ce temps, deux hommes s’avancent et paradent dans le cercle formé dans la foule. A l’ancienne époque, c’est d’abord un jeu de séduction et de frime totale pour impressionner les femmes (cf https://hima-mayotte.fr/single-post.php?id=20). Ces regroupements ont dernièrement déclenché des affrontements entre les forces de l'ordre et des participants dans les localités de Tsoundzou I, Doujani et Pamandzi occationnant de nombreux dégats matériels et des blessés.
La période du Ramadan peut s'avérer incompatible avec le confinement pour la population en sachant que c'est durant cette période que les familles se réunissent lors de la rupture du jeûne et la prière se fait en groupe.
La carte indiquant le déconfinement est au rouge pour le département, c'est le seul département d'Outre-mer dans ce cas. Le député Mansour Kamardine parle de difficulté à rester confiner notamment "par une communication inadaptée par rapport à la réalité sociale et sociologique". Il sera également difficile de demander à la population en cas de déconfinement de se munir au quotidien de masque et de faire respecter les mesures de distanciation sociale.
Des problématiques ont également été soulevé sur l'organisation et la mise en oeuvre de la quatorzaine au RSMA situé à Combani. De nombreux passagers en provenance de Madagascar ont été placé en quatorzaine dès leur retour sur le territoire. Cependant ces derniers se sont plaints de traitements indignes. Certains touristes français envisagent notamment de porter plainte contre le préfet de Mayotte pour mise en danger de la vie d'autrui des conditions d'hébergement déplorable. Durant la quatorzaine, huits rapatriés des Comores ont été testé positif au virus. Ils ont cependant été déplacés dans un centre d'hébergement à Tsararano.
Depuis le début du confinement, des solutions ont été mise en place pour la possibilité de rappartriement des étudiants mahorais volontaires et dans l'incapacité de rester en métropole jusqu'à l'amélioration de la situation. De nombreuses associations apportent leurs aides aux étudiants en terme de soutien psychologique et de denrée alimentaire. Mais il faut se poser la question s'il y a une communication avec tous les étudiants de chaque académie.
La situation du département et la gestion de la crise est très inquiétante mais l'ordre du jour est :
Prenez soin de vous et restez chez vous.
Hima Mayotte
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