Les manzaraka, un nouveau marché commercial ?
LA COMMERCIALISATION DES MANZARAKA
Nous observons une augmentation conséquente depuis ces dernières années du nombre de Manzaraka sur l’île de Mayotte. Il y a quelques années, la saison la plus prisée c’était durant l’été. Mais actuellement, on ne peut plus trop distinguer de saison. Les mariages ont lieu à n’importe quelle période de l’année.
Les manzaraka sont représentatif de festivité pour le mariage d’un jeune couple:
Le Manzaraka est un jour de festivité pour les mahorais. On fête l’alliance d’un jeune couple mais également l’alliance de deux familles. C’est un moment de convivialité et de festivité pour toute l’île également. Les gens viennent féliciter les parents pour cet heureux évènement, avec des cadeaux. Les parents, les remercient en les invitant à manger. Du temps de nos grands-parents, lorsqu’un homme voyait une femme, il envoyait sa famille chez la femme en question pour demander sa main. Lorsque la dote était fixée cela signifiait que l’alliance était acceptée. Alors, les préparatifs commençaient. Des préparatifs en toute simplicité car tout ce qui comptait c’était la convivialité familiale que cela pouvait procurer.
Aujourd’hui, les coutumes ont évolué. Il s'agit peut-être d'un résultat de la mondialisation mais aussi un risque de perdre de notre identité culturelle. Les Manzarakas sont arrivés dans la pratique mahoraise que depuis quelques années. Les valeurs véhiculaient au départ ne sont plus celles d’aujourd’hui. L’image des Manzaraka actuellement, est plus dans l’optique du « m’a tu vue ». En quelque sorte, celui de l’exposition de la richesse de chacun et d’une certaine concurrence dont celle de savoir qui fera le meilleur mariage sur l’île. Pourtant on ne peut pas dire que la population mahoraise soit la plus riche. En effet, il s'agit d'une compétitivité qui a conduit certains à avoir recours à des contrats de prêt ou à des « chikoa » (groupes de personnes qui mettent chaque mois une certaine sommes pour qu’elle soit récupérer par la personne en cas de besoin). Ces chikoa étaient créer dans une optique d’entraide pour l’organisation de certaines festivités.
L’excès alimentaire et de sucre :
En analysant davantage cette festivité, on peut reprocher au Manzaraka de rendre excessif le gaspillage alimentaire qui ont certaines conséquences. Lorsqu’on s’assoit sur les djavis (tapis), on retrouve de la nourriture en abondance, mais également des cagots de boisson en grande quantité. Il y a une certaine inconscience des conséquences que cela peut avoir. Mayotte connait un fort taux de diabète. Le diabète le plus répandu est de type B. Remarquons que lors des manzaraka, on réunit les familles par djavis et chaque famille va ramener 7 à 8 cagots dans le coffre de voiture qui seront consommer sur un laps de temps. Une consommation qui favoriserait l’accélération de la présence de sucre dans nos corps.
Nous observons une augmentation conséquente depuis ces dernières années du nombre de Manzaraka sur l’île de Mayotte. Il y a quelques années, la saison la plus prisée c’était durant l’été. Mais actuellement, on ne peut plus trop distinguer de saison. Les mariages ont lieu à n’importe quelle période de l’année.
Les manzaraka sont représentatif de festivité pour le mariage d’un jeune couple:
Le Manzaraka est un jour de festivité pour les mahorais. On fête l’alliance d’un jeune couple mais également l’alliance de deux familles. C’est un moment de convivialité et de festivité pour toute l’île également. Les gens viennent féliciter les parents pour cet heureux évènement, avec des cadeaux. Les parents, les remercient en les invitant à manger. Du temps de nos grands-parents, lorsqu’un homme voyait une femme, il envoyait sa famille chez la femme en question pour demander sa main. Lorsque la dote était fixée cela signifiait que l’alliance était acceptée. Alors, les préparatifs commençaient. Des préparatifs en toute simplicité car tout ce qui comptait c’était la convivialité familiale que cela pouvait procurer.
Aujourd’hui, les coutumes ont évolué. Il s'agit peut-être d'un résultat de la mondialisation mais aussi un risque de perdre de notre identité culturelle. Les Manzarakas sont arrivés dans la pratique mahoraise que depuis quelques années. Les valeurs véhiculaient au départ ne sont plus celles d’aujourd’hui. L’image des Manzaraka actuellement, est plus dans l’optique du « m’a tu vue ». En quelque sorte, celui de l’exposition de la richesse de chacun et d’une certaine concurrence dont celle de savoir qui fera le meilleur mariage sur l’île. Pourtant on ne peut pas dire que la population mahoraise soit la plus riche. En effet, il s'agit d'une compétitivité qui a conduit certains à avoir recours à des contrats de prêt ou à des « chikoa » (groupes de personnes qui mettent chaque mois une certaine sommes pour qu’elle soit récupérer par la personne en cas de besoin). Ces chikoa étaient créer dans une optique d’entraide pour l’organisation de certaines festivités.
L’excès alimentaire et de sucre :
En analysant davantage cette festivité, on peut reprocher au Manzaraka de rendre excessif le gaspillage alimentaire qui ont certaines conséquences. Lorsqu’on s’assoit sur les djavis (tapis), on retrouve de la nourriture en abondance, mais également des cagots de boisson en grande quantité. Il y a une certaine inconscience des conséquences que cela peut avoir. Mayotte connait un fort taux de diabète. Le diabète le plus répandu est de type B. Remarquons que lors des manzaraka, on réunit les familles par djavis et chaque famille va ramener 7 à 8 cagots dans le coffre de voiture qui seront consommer sur un laps de temps. Une consommation qui favoriserait l’accélération de la présence de sucre dans nos corps.
Ensuite, vient la problématique de la nourriture en abondance. Même pas le quart de ce qui est cuisiné n'est pas consommé. Certains en ramènent chez eux, les met dans les réfrigérateurs pour finir à la poubelle. Pour soutenir une lutte contre le gaspillage alimentaire, les plats cuisinés peuvent faire l’objet d’aumône.
Une règlementation à bon escient ?
Suite à ces débordements, la réflexion d’une certaine règlementation a été portée. Il faut prendre conscience que les manzarakas finissent par prendre un poids significatif sur l’économie mahoraise et deviennent un marché exploitable. Trois points doivent être appuyés.
Tout ce qui est consommé ou utilisé lors des manzarakas sont acheté à l’extérieur de l’île sous prétexte des prix excessif des produits de consommation sur l’île. Ce geste, même innocent qu’il soit, a un impact sur l’économie locale. Alors que consommé locale améliorait de moitié l’économie. Pourquoi faire le profit de l’économie d’un pays étranger alors que l’économie mahoraise est au plus faible ?
Le manzaraka est devenu un marché promoteur. Un marché qui pourrait créer de l’emploi lorsqu’on déplore plus de 40% de taux de chômage sur l’île. Un marché qui favoriserait la création d’entreprise, qui ferait barrière au phénomène du travail illégal exploité par certaines organisations.
Les manzarakas sont aussi un domaine qui devrait faire l’attention de nos élus politiques notamment par les communes. Une certaine règlementation devrait être envisager. Prenez conscience que les cortèges ont lieu sur la voie publique et aux vues des circonstances actuelles, il y a un risque à la sécurité des participants. Une situation qui demanderait que cela soit encadrer par les autorités de la puissance publique. Mais cette organisation demande un soutien financier de la part de la population mahoraise. Un impôt local relatif à l’utilisation de la voie publique pour un mariage devrait être instauré par les communes afin de financer l’intervention de la police municipale. L’utilisation de la voie publique en toute liberté est un droit de la population mais si celle-ci en vient à en bloquer la circulation de piéton ou de véhicule, elle limite ce droit. Un fait qui doit être pris en compte par les pouvoirs publics.
La culture mahoraise fait la particularité de notre île, préservons la pour les générations à venir ! Promouvons également l'économie de notre île, elle est prometteur dans plusieurs domaines.
L'équipe Hima
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