LES TENUES TRADITIONNELLES : ENTRE CULTURE ET RELIGION
A l’occasion de la nouvelle édition du « Le Salouva Vous Va si Bien » qui aura lieu le vendredi 8 février au Comité du Tourisme, les tenues traditionnelles de l’île, particulièrement le Salouva est mis en avant et sublimée par les femmes qui le portent. Mais qu’en est l’origine ?
Mayotte est une île où plusieurs cultures se côtoient. Les tenues traditionnelles servaient autrefois de signe de reconnaissance communautaire. Sur l’île, les tenues traditionnelles sont aujourd’hui, pour les hommes et pour les femmes, le résultat du métissage des différentes origines.
En effet, l’île a longtemps été dépendante des navigations saisonnières arabo-indienne et de l’irruption de ses marges africaines et malgaches par exemple, ce qui donne aujourd’hui les tenues traditionnelles qui sont un mélange harmonieux de cette diversité.
Les tenues traditionnelles peuvent être Le Salouva et le Nambawani pour les femmes, ou encore le Boubou (Kandzou ou Gondra) pour les hommes qui n’est aujourd’hui porté que pour se rendre à la mosquée ou pour des activités/festivités religieuses.
La tenue traditionnelle des femmes :
Le Salouva est le vêtement de la femme mahoraise par excellence. Il se compose de 2 parties : une grande pièce de tissu cousue sur un côté que la femme enfile et attache, la plupart du temps, au-dessus de la poitrine, et le Kishali, châle porté sur la tête ou sur les épaules. Cette tenue n’est pas considérée comme ayant une connotation religieuse, mais reste tout de même une tenue souvent portée dans un sens religieux comme culturel. Plus souvent portée par les femmes adultes, le Salouva n'est plus aussi souvent porté qu'avant. Cela s'explique par l'arrivé de l'occidentalisation sur l'île. Il est en quelque sorte devenu la "Tenue du Vendredi".
Crédit photo : Mayotte-Histoire - Webnode
Au début du 19ème siècle, Mayotte a commencé à importer des tissus venus d'Orient ou de Madagascar. Le Nambawani, tissu de coton imprimé très à la mode aux Comores, a notamment beaucoup de succès à Mayotte. Dans les années 80, une étoffe plus légère et luxueuse, appelée la Megaline, a été introduite sur l'île aux parfums. La broderie, art très prisé des Mahoraises à l'heure actuelle, n'a quant à lui été introduit que très récemment sur l'île, il y a à peine plus d'une dizaine d'années. Les Salouvas brodés sont en général réservés aux grandes cérémonies comme les mariages.
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Par ailleurs, la tenue est souvent accompagné d'accessoires tels que le masque de beauté Msindzano, qui est obtenu en mélangeant dans l'eau le koalin (argile blanche) avec de la poudre de bois de santal obtenu en frottant ce bois sur une pierre de corail. Il sert également à purifier la peau et à se protéger du soleil.
Crédit photo : Hemis
La tenue traditionnelle des Hommes :
Force est de constaté qu'aujourd'hui, seule la tenue féminine à survécu à l'entrée de Mayotte dans la modernité, même si celle-ci est portée moins souvent. Actuellement, les hommes portent une tenue seulement pour se rendre à la mosquée, qui est le Boubou (Gondra).
Crédit photo : Blog Vivre Mayotte
Peut-on parler de disparition ou d'évolution de cette culture ?
Les tenues traditionnelles sont l'identité des mahorais. On y retrouve la culture mais également la religion, qui sont réunis. Aujourd'hui, avec l'arrivée de l'occidentalisation à Mayotte, certaines tenues tendent à disparaîtrent et d'autres à évoluer. En effet, le Salouva a connu récemment une évolution quant au tissu qui est utilisé qui varie et évolue au fil du temps, mais également la manière de le porter.
Est alors entré en jeu l'apparition des "Robes Salouvas" notamment qui permet à maintenir d'une manière, le côté culturel de celui-ci. Les tenues masculines ont disparu notamment le "Mkototo" ou le "Chilala".
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