Le Harcèlement scolaire : Les jeunes mahorais aussi concernés !
Par la demande d’une lectrice, mais surtout pour le bien de nos proches, abordons ensemble ce sujet qui jusqu’alors est resté sous silence.
Le harcèlement scolaire ? Oui ça existe, oui même à Mayotte. Mais tout d’abord qu’est-ce que c’est ? Il y a harcèlement scolaire quand un élève fait subir à un autre, de manière répétée, des propos ou des comportements agressifs. La loi punit ces faits, même s'ils sont commis hors de l'école. Des sanctions spécifiques sont prévues pour les violences scolaires et la provocation au suicide.
Le harcèlement scolaire existe bien sur l’île. Mais ce problème est mis sous silence. Ce point n’est jamais évoqué dans la société, et pourtant ça touche et peut encore toucher n’importe quel élève.
« Les problèmes ne disparaissent pas d’eux-mêmes. Ils doivent être résolus, sinon ils demeurent, pour toujours, une barrière à la croissance et au développement de l’esprit », Scott Peck. Il est en effet nécessaire de verbaliser le problème et par la suite le combattre. L’importance réside dans le fait que le harcèlement scolaire, étant ignoré, ne permet pas aux victimes de le dénoncer. Ici, il s’agit de harcèlement dans un milieu scolaire. L’élève victime de harcèlement, n’étant pas informé sur le sujet et n’ayant pas de structure à ce effet ne dénoncera pas ses bourreaux. Cela ne fera qu’entacher son parcours scolaire.
Des faits de violence et délinquance bien présent dans les établissements scolaires La délinquance et la violence ont récemment pris des proportions dramatiques dans les enceintes scolaires. La délinquance et la violence ont pris, ces dernières années à Mayotte, des proportions dramatiques. Selon les statistiques ministérielles, 700 000 jeunes disent avoir fait l’expérience du harcèlement. Qu'en est-il de tout ceux qui ne parlent pas, et qui gardent leurs souffrances pour eux ? Cela commence par des rackets, des vols de goûtés, d'argent, de fourniture scolaire pour certains. Puis le harcèlement commence lorsque les harceleurs profèrent des menaces envers leurs victimes, et c'est là que le cercle vicieux naît.
Même si en général, les cas majeurs de harcèlement scolaire ont lieux au collège ou au lycée, cela peut commencer depuis le plus jeune âge. Rappelons nous du petit garçon de 7 ans qui a fait un appel pleins de désespoir, confessant se faire « taper » depuis une année. Le plus poignant dans son message, est le moment où il a souhaité mourir « et rejoindre le bon Dieu pour toujours », pour ne plus avoir à souffrir.
On dit souvent que les enfants sont mauvais entre eux dans la cour de récré, ce qui est vrai. C'est d'autant plus nécessaire d'encadrer les élèves dès le plus jeune âge sur la question du harcèlement, sensibiliser les élèves mais aussi les parents. Comme dit précédemment, la question du harcèlement scolaire est quasi inexistante dans la société mahoraise. Mayotte étant une petite île, où grand nombre se connait, il serait beaucoup plus difficile d'envisager de dénoncer des actes de harcèlement, et ceux dans le soucis de ne pas mettre la famille dans une situation conflictuelle.
Tout de même, il est important de savoir que des sanctions spécifiques sont prévues pour les violences scolaires et la provocation au suicide. Les victimes peuvent alerter la direction de l'établissement et les associations. Elles peuvent aussi demander à la justice de condamner pénalement l'auteur du harcèlement et de réparer leur préjudice. En cas de harcèlement scolaire, la victime ou ses parents peuvent d'abord prévenir la direction de l'établissement.
Des mesures pourront d'être prises pour résoudre le cas. En outre, tout membre du personnel éducatif (enseignant, proviseur...) qui a connaissance de faits de harcèlement doit avertir sans délai le procureur. Tous les renseignements concernant les faits doivent lui être transmis.
Comme pour l'hexagone, les mahorais doivent aussi bénéficier d'un service d'accueil des victimes pour les harcèlements scolaires, bénéficier d'une écoute notamment par téléphone qui pourrait encourager ceux qui sont les plus réticents à l'idée d'en parler etc...
Des dispositifs devraient également être mis en place dans les établissements tels qu'une mise en place d'une écoute dans l'enceinte de l'établissements. Le dispositif d'écoute serait un bon moyen de l'élargir à plusieurs problèmes de la vie scolaire qui pourraient toucher les élèves. Egalement des groupes de parole peuvent être envisagé afin de permettre aux victimes de harcèlement de pouvoir échanger et se confier.
L'équipe Hima
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